mardi 11 août 2009

Que chantent les guitares.

Après plus d’un mois d’absence, je reviens aux nouvelles. Quel est donc le bilan de ces 2 premiers mois, à mi-parcours de mon premier semestre ? Qu’ai donc fait d’intéressant depuis un mois ? Je m’excuse pour le peu d’articles écrits : un par mois à vrai dire mais il me faut être dans de bonnes conditions mentales, savoir quoi dire, avoir de l’inspiration, de la bonne humeur, de la frustration ou de la révolte.





Aujourd’hui, c’est la bonne humeur qui prime même si j’opère un dur retour à la réalité quotidienne d’étudiant à Ateneo de Manila University après un second séjour à La Union, sur un spot de surf, où l’ambiance, le décor, les gens, les activités sont toutes autres qu’à Manille et font plutôt rêver.

Ce fut donc vendredi à 3h du matin que nous avons pris le bus pour La Union après une grosse sieste de 3h entre 21h et 00h parce que trop fatigué après une semaine de cours difficile puis rendez-vous chez Manon ou d’autres jouaient au Poker, en buvant du Rhum Tanduay. Partis à 3h du matin, avec 3 autres françaises (Manon, Alice et Agathe), Saeed, un ami de Dubai moitié Philippin moitié « Dubaïen » passant 2 mois à Manille dans sa maison de vacances, et Abigail notre colloc’ chinoise, nous voilà donc partis pour notre camp de base où nous connaissons bien à présent les surfeurs locaux qui nous louent les boards, qui nous accueillent les bras ouverts (pas seulement pour notre argent puisqu’on s’éclate vraiment avec eux et qu’ils ont une vie très différente de tout autre philippin, se levant pour donner des cours de surf et pour attendre les vagues et si elle ne viennent pas, certains ont un p’tit boulot à côté où bien patientent sur la plage) et qui font la fête le soir avec nous dans leur cabane de surfeurs où certains dorment le soir.





Dans le bus, c’est musique dans les oreilles me servant de berceuse mais il a été dur de dormir à cause de ma sieste et parce que je n’arrivais pas à trouver une position confortable et n’ayant pas énormément de place. Cependant, après 6h de bus, nous voilà arrivés à San Juan, sur notre plage fétiche et toute la fatigue s’évacue. On pose les affaires dans la chambre, où on demande de rajouter un lit par terre et où on s’entasse à 6, puis on s’empresse d’aller sur la plage où on dit bonjour aux surfeurs puis on se précipite dans l’eau pour un petit bain d’une heure environ dans une eau entre 25 et 30°, à la louche ! Plongeons sous les vagues, bodysurf, un peu de brasse, beaucoup de glande et une heure plus tard, gros coup de soleil sur les épaules parce que, oublie de mettre de la crème solaire avant d’aller à l’eau, et ici ça ne pardonne pas. En attendant que les vagues grossissent, ces mois-ci n’étant pas la saison, on continue à faire des bains, à faire la crêpe et à se reposer puis on se jette à l’eau pour une heure de surf avant le coucher du soleil. Le soir, c’est dîner au resto puis apéro avec les autres surfeurs. Le lendemain, la même, repos, surf, glande, pas de bronzette parce que déjà cramé, puis le soir, les surfeurs locaux nous proposent de faire barbecue dans leur cabane. Barbecue trop bon à base de calamar et de poisson locaux frais, de poulet, de riz et de sauce au soja avec piments, oignons, calamansis (petits citrons), poivrons… qui s’enchaîne avec un gros apéro où tagalog, anglais, arabe et français se mélangent. Les heures défilent, tout le monde sort sa plus belle danse, entre « surfer » style, « tektonik » style, « n’importe quoi » style ou « que je me trémousse » style, les barrières linguistiques s’estompent et tout le monde crient et applaudissent à l’unisson. La soirée s’achève vers 2-3h du matin et je dors dans la cabane des surfeurs… dans une housse de surf me servant de sac de couchage pour me protéger du vent. Réveil à 6h30 pour préparer les affaires, après une courte nuit de sommeil. Retour à Manille après un pur weekend end de folie et de beaux coups de soleil en souvenirs qui m’empêchent toujours de porter mon sac.





Une petite surprise nous attendait mardi matin en se réveillant : après les cafards, les moustiques et les lézards qui se baladent dans toute la maison, sortant de l’évier ou tombant du plafond, la dernière trouvaille dans notre grande maison bordélique fut un chaton, sûrement né 2-3 jours plus tôt pendant notre absence, miaulant et essayant de sortir du placard de ma chambre. Heureusement on a réussi à faire revenir la mère et celle-ci a remporté son petit bébé.





Quelques semaines plutôt, mes parents arrivaient à Manille, après une semaine au Vietnam. Ils ont pu voir mon chez moi, mes amis, mon université (de l'extérieure), "ma" ville. Deux jours plus tard, nous étions en train de crapahuter au milieu des rizières dans les montagnes, autour de la petite ville de Banaue. Passant sur des murets de 20cm, des rondins ou des micro-ponts, les rizières, le vide ou les rivières autour. Mais, malgré la fatigue, les jambes qui tirent, la chaleur et la pluie, le spectacle fut inoubliable. Devant nous se dressaient les terraces de riz, considérées comme la 8ème merveille du monde. J'approuve.





Après deux jours dans ce paradis, nous prenions un bus pendant plus de 12h pour arriver à Vigan, la cité coloniale espagnole, plus au nord. 12h de bus car il a fallut redescendre au sud pour remonter complètement au nord, la ligne de bus contournant les montagnes. Vigan est une très belle petite ville avec de très beaux bâtiments, mais c'est un peu trop une ville-musée, cela parait artificiel. On a ensuite continué en bus vers le Nord mais ce n'était pas géniale, pour finalement prendre l'avion pour revenir sur Manille.

Je continuerai le récit de mes "grandes aventures"plus tard...