vendredi 15 janvier 2010

A bord d'un village philippin flottant

Il est 9h30. Je suis sur le ferry, à Puerto Princesa, en partance pour Manille. Nous attendons que le Super Ferry quitte le port. Je me promène alors sur cet énorme bateau, ce village philippin flottant: les caisses de marchandises s'entassent entre mandarines, appareils électroménagers et vêtements. Les coqs enfermés dans leur petite caisse en carton troué chantent à toute heure et non seulement à 6h du matin, les philippins chantent également matin, midi et soir.... surtout le soir, dans le karaoké servant accessoirement de restaurant-cantine pour les 32h de trajet à venir; des vendeurs passent entre les lits-couchettes et crient "café, Milo(chocolat à boire), iced tea, youhouuuu !" à partir de 6h15 du matin. Les gamins courent partout et tuent le temps en jouant à s'attraper ou à se battre. Les gens discutent, se promènent, chantent, vont prendre le soleil sur le pont à l'avnt du bateau. L'ambiance est unique. Même si les dernières heures s'étirent, le voyage était empli de vie, les paysages côtiers sont magnifiques, et la lumière du matin et du soir n'ont pas leur pareil.



De mon côté, je tue le temps à lire, me promener, profiter de la vue, me reposer, prendre des photos et écouter de la musique. Mais alors que j'attends le départ du ferry et que je me promène sur le pont, j'aperçois un amoncellement de pirogues en contrebas. Je trouve ça beau, alors je prends des photos. Et même si je comprends ce qu’il se passe, je continue à prendre des photos…



Mais au bout d’un moment, je réalise réellement ce qu’il se passe et j'ai honte,d’avoir pris ces photos sans réel recul, sans émotion. Ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces bébés sur ces bangkas , ils mendient. Et les philippins, assistant à cette scène, leur lancent des pièces, comme durant un spectacle de rue. Ils plongent de leur bateau dans l’eau pour attraper la pièce, remontent à la surface puis se remettent à crier, à supplier les passagers du ferry d'en lancer d'autres. Et certains continuent comme si c'était un jeux. C'est comme si ces mendiants n'étaient même plus des hommes. Quel dégoût envers les passagers ayant lancé des pièces et quelle tristesse envers ces gens s’entassant sur leur pirogue, vivant même peut être dessus, avec leurs nombreux enfants, et devant se placer comme à un statut inférieur à ceux qui leur accordent leur pitié.


mardi 12 janvier 2010

Je reviens aux nouvelles !

Ca fait longtemps que je n'ai pas écrit sur ce blog donc je vais essayer de me remettre à la tâche. En fait j'aurais énormément de choses à dire et encore plus à montrer mais ça prendrait des pages et des pages donc je vais essayer de synthétiser mes dernières aventures. Je voulais mettre mes dernières photos sur mon compte Flickr mais il ne ne reste que 4 photos disponibles avant que je sois obligé de passer à la version pro (25$ par an ce qui n'est pas très attirant). Je vais donc devoir mettre mes photos sur ce blog. Je vais essayer de ne pas trop surcharger en mettant que mes préférées. Après ces nombreux mois aux Philippines, je commence à avoir du recul sur les différences culturelles et commence à voir apparaître certains aspects récurrents et marquants dans la vie des philippins. Je vais donc essayer de parler un peu plus de ces aspects là même si je n'abandonnerai pas les récits des voyages.




En fait, pour les vacances de noël, pendant que le froid, la pluie et les nuages s'abattaient sur la France, je suis parti pour 3 semaines dorer ma petite peau blanche à Palawan, île magnifique à l'ouest des Philippines regorgeant de paysages variés et époustouflant. Un rêve éveillé. Le paradis pendant 19 jours. J'ai voyagé avec Abi du nord au sud à moto, sur le toit de jeepneys, en vans surchargés, en ferry, en bangkas (pirogue à balanciers), en tricycle et bien sûr à l'aide de nos robustes jambes qui ont souffert du lourd sac à dos et du manque d'exercices de ces deux dernières années.



Je vais ainsi vous montrer les photos de Palawan, de Busuanga et Coron Islands (îles au nord de Palawan) mais une vidéo commentée est en préparation pour vous raconter précisément le voyage. A ce moment précis, pour que vous ayez une idée un peu plus précise d’où je suis allé, vous pouvez consultez la carte ci-dessous.